Les effets démontrés de la photobiomodulation
Comment agit la photobiomodulation au niveau cellulaire ?
Les mécanismes d’action de la photobiomodulation (PBM) reposent sur l’interaction entre la lumière et les structures intracellulaires, en particulier les mitochondries. Lorsque des lumières rouges ou infrarouges (souvent entre 600 et 950 nm) pénètrent dans les tissus, elles sont absorbées par des chromophores, notamment le cytochrome c oxydase, une enzyme clé de la chaîne respiratoire mitochondriale. Cette interaction déclenche une cascade biochimique puissante :
Augmentation de
l’ATP
(adénosine triphosphate),
la molécule énergétique des cellules.
Modulation du stress oxydatif
via une régulation des radicaux libres (ROS) et activation de facteurs de transcription tels que le NF-κB et le HIF-1α, qui induisent la libération de facteurs de croissance (VEGF, TGF-β, IGF-1).
Activation des cellules souches mésenchymateuses
favorisant la régénération tissulaire.
Ces mécanismes expliquent les effets multiples observés de la PBM : anti-inflammatoire, antalgique, cicatrisant, neuroprotecteur, angiogénique, et même immunomodulateur.
Une réduction significative de l’inflammation
Une étude clinique contrôlée randomisée sur la tendinite d’Achille a démontré que l’application d’un laser à 904 nm avec une fluence de 5,4 J par point réduisait significativement la concentration de prostaglandine E2 (PGE2), un marqueur inflammatoire clé, jusqu’à 105 minutes après soin. La pression douloureuse avait augmenté significativement dans le groupe traité, avec une différence moyenne de +0,4 kg/cm².
Étude basée sur : Br J Sports Med 40 / 2006, Bjordal JM, Lopes-Martins RA, Iversen VV
Accélération de la cicatrisation et régénération tissulaire
Dans une étude in vitro sur un modèle de plaie diabétique, des cellules fibroblastiques WS1 exposées à un laser He-Ne à 632,8 nm avec une fluence de 5 J/cm² ont montré une fermeture complète de la plaie en 4 jours, contre une fermeture incomplète avec 16 J/cm², et une stimulation significative de la migration cellulaire, sans toxicité génétique.
La photobiomodulation a également été utilisée avec succès pour traiter les ulcères diabétiques (accélération de la néo-vascularisation et augmentation de la production de collagène), les lésions cutanées post-chirurgicales et les lésions chroniques veineuses.
Étude basée sur : Photomed Laser Surg / Avril 2007, Houreld N, Abrahamse H
Sécheresse vaginale et atrophie : des résultats cliniques en gynécologie
Une étude pilote sur 20 femmes atteintes de sécheresse vaginale a montré qu’un soin intravaginal par photobiomodulation améliorait la vascularisation vaginale de +34,6%, la lubrification de +94,6% et réduit la douleur de -79,5%, sans effets secondaires ni douleur rapportée.
Étude basée sur : Aesthetic Medicine / Volume 5 / Nº4 / Octobre – Décembre 2019, Pablo Naranjo García, Rodolfo López Andrino, Carlos Gómez González, Hernán Pinto
Photobiomodulation et chute de cheveux : une augmentation visible de la densité des cheveux
Chez des patients atteints d’alopécie androgénétique, un casque associant laser basse intensité, LED et champ magnétique a permis une augmentation de la densité de cheveux et une amélioration de l’épaisseur capillaire cumulée de +37,8% sans effets indésirables.
Étude basée sur : Aesthetic Medicine / Volume 5 / Nº4 / Octobre – Décembre 2019, Pablo Naranjo García, Rodolfo López Andrino, Carlos Gómez González, Hernán Pinto
Bienfaits de la photobiomodulation sur la peau et le vieillissement cutané
La peau est l’un des tissus les plus réactifs à la photobiomodulation. Lorsqu’elle est exposée à des longueurs d’onde spécifiques, notamment dans le rouge (environ 660 nm) et l’infrarouge (autour de 830 à 850 nm), elle répond par une activation de ses mécanismes biologiques profonds. Les recherches ont montré que la PBM stimule la production de collagène, améliore la qualité des fibres d’élastine et favorise une meilleure vascularisation, ce qui se traduit par un grain de peau plus lisse, plus ferme et plus éclatant. Elle contribue à atténuer les rides et les ridules, tout en accélérant la cicatrisation des lésions cutanées.
La PBM réduit efficacement les rougeurs, les irritations, les œdèmes et les sensations d’inconfort en régulant la réponse inflammatoire locale. Elle convient parfaitement aux peaux sensibles ou matures, mais aussi en accompagnement des thérapies pour l’acné ou la rosacée, offrant une alternative douce, indolore et sans effet secondaire.
Étude basée sur : Journal of Clinical Laser Medicine & Surgery / Volume 19 / N°6, / Décembre 2001, H. T. Whelan, R. L. Smits, E. V. Buchman et N. T. Whelan
Douleurs articulaires et musculaires : soulagement par PBM
La photobiomodulation a montré une efficacité remarquable dans la prise en charge des sportifs et des douleurs musculo-squelettiques, notamment en cas de courbatures, tendinites, entorses, lombalgies, cervicalgies ou encore de douleurs articulaires liées à l’arthrose. L’application de LLLT à 904 nm permet une réduction significative des médiateurs inflammatoires (spécifiquement la prostaglandine E2) et une amélioration du seuil de douleur à la pression, confirmant son effet anti-inflammatoire et antalgique.
Ce type de soin se distingue par sa non-invasivité, l’absence d’effets secondaires, et sa capacité à stimuler les processus de réparation tissulaire tout en réduisant l’œdème et la douleur. En activant localement la microcirculation et les mitochondries des cellules musculaires et tendineuses, la PBM favorise une récupération plus rapide, sans recourir systématiquement à des traitements médicamenteux ou infiltratifs.
Étude basée sur : Lasers Med Sci / Novembre 2014, Leal-Junior EC, Johnson DS, Saltmarche A, Demchak T. Adjunctive
Un dispositif sûr et sans effet secondaire
Tous les essais mentionnés ont confirmé l’absence de douleur pendant les séances, aucun effet secondaire, et une excellente tolérance même après plusieurs mois. Cela rend la PBM particulièrement adaptée à des populations sensibles comme les personnes âgées, les femmes ménopausées, ou encore les individus diabétiques.
La photobiomodulation s’impose aujourd’hui comme une thérapie complémentaire de choix dans de nombreuses indications cliniques. Grâce aux études scientifiques rigoureuses menées depuis plus de deux décennies, elle bénéficie d’un corpus solide, tant sur le plan cellulaire que clinique.
Le potentiel de cette thérapie douce, naturelle et innovante ne cesse de s’étendre.