Alzheimer, Parkinson, dépression : où en est la neuro-photobiomodulation ?
Une lumière rouge qui questionne : peut-on soutenir le cerveau face à la maladie d’Alzheimer, de Parkinson ou la dépression grâce à la photobiomodulation ? Derrière ce terme technique, une innovation : celle d’utiliser la lumière pour accompagner le bien-être cérébral. Mais qu’en disent la science et les premiers retours d’expérience ?
Photobiomodulation : quand la lumière nourrit les cellules
La photobiomodulation (PBM) repose sur l’exposition à une lumière rouge ou proche infrarouge, appliquée sur des zones ciblées du corps ou du cerveau. Cette lumière, absorbée par les cellules, stimule principalement les mitochondries, véritables centrales énergétiques cellulaires. Résultat : une production accrue d’ATP, l’énergie nécessaire à la réparation, la régénération et la communication entre les cellules.
La photobiomodulation (PBM) agit aussi sur l’inflammation et le stress oxydatif, deux phénomènes souvent exacerbés dans les troubles et les maladies neurodégénératives. En modulant la libération de molécules comme le monoxyde d’azote et les cytokines, elle favorise un environnement cellulaire plus équilibré, propice au maintien des fonctions cérébrales.
Alzheimer, Parkinson, dépression : des pistes concrètes
Alzheimer : stimuler la mémoire, apaiser l’inflammation
Les recherches récentes explorent la capacité de la photobiomodulation (PBM) à soutenir les fonctions cognitives chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Plusieurs études, dont celles menées par la société française REGEnLIFE, montrent des tendances encourageantes : amélioration de la mémoire, des fonctions exécutives et du langage, avec une bonne tolérance des séances PBM. L’approche de REGEnLIFE cible à la fois le cerveau et l’intestin, misant sur l’importance de l’axe cerveau-intestin et du microbiote dans la progression de la maladie. Les dispositifs, sous forme de casque et de ceinture abdominale, diffusent différentes longueurs d’onde pour stimuler les tissus cérébraux et intestinaux.
Parkinson : agir sur les symptômes moteurs et non-moteurs
La maladie de Parkinson, marquée par la perte de neurones dopaminergiques, bénéficie aussi de l’attention des chercheurs. Les essais cliniques et précliniques indiquent que la photobiomodulation (PBM) pourrait améliorer certains signes moteurs et non-moteurs (fatigue, troubles du sommeil, humeur). Un essai mené à Grenoble avec un dispositif intracrânien a même montré une amélioration de la fonction motrice et une augmentation de l’activité dopaminergique après 24 mois. La photobiomodulation (PBM), en modulant l’inflammation et en soutenant la production d’énergie dans les cellules cérébrales, ouvre une voie complémentaire à la gestion des symptômes de la maladie.
Dépression : une lumière sur l’humeur
La dépression, souvent résistante aux approches classiques, fait également l’objet d’études sur la PBM. Les séances de lumière rouge ou infrarouge, appliquées sur le crâne, semblent réduire les symptômes dépressifs dès les premières semaines pour certains individus, avec des effets qui se maintiennent dans le temps. Cette amélioration serait liée à une meilleure énergie cellulaire, une diminution de l’inflammation cérébrale et un effet positif sur les circuits neuronaux de l’humeur.
Les mécanismes en action : lumière, énergie et tissus
Pour mieux comprendre, il faut imaginer les cellules cérébrales comme des batteries parfois complètement vidées. La photobiomodulation (PBM) agit alors comme un chargeur, relançant la production d’énergie (ATP) et facilitant la communication entre les neurones. Elle favorise aussi la circulation sanguine et la création de nouveaux vaisseaux, essentiels pour nourrir le cerveau et éliminer les déchets.
Les effets observés incluent :
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La stimulation de la mémoire et de la concentration
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La réduction de l’inflammation cérébrale
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L’amélioration de l’humeur et du sommeil
REGEnLIFE : une innovation française en première ligne
Basée à Montpellier, REGEnLIFE développe depuis 2016 des dispositifs de photobiomodulation combinant lumière rouge et infrarouge, appliqués simultanément sur le cerveau et l’intestin. Les premiers résultats d’études cliniques, notamment sur Alzheimer, montrent une amélioration du bien-être cognitif et comportemental, sans effets indésirables majeurs. L’entreprise poursuit ses recherches, avec l’ambition d’élargir ses indications à la dépression et aux commotions cérébrales.
Un nouvel horizon pour le bien-être cérébral
La photobiomodulation s’impose peu à peu comme une piste sérieuse pour accompagner le bien-être cérébral face à des maladies aussi redoutées qu’Alzheimer, Parkinson ou la dépression. Si la prudence reste de mise, la recherche n’en est qu’à ses débuts et ne promet pas de miracle, les avancées récentes, portées notamment par des sociétés comme REGEnLIFE, offrent un nouvel espoir. La lumière, appliquée avec précision, pourrait bien devenir un allié précieux pour soutenir la vitalité de nos cellules et la qualité de vie des personnes concernées.




